12 septembre 1213.
Résumé
succinct de l'étude d'Henri Delpech - 1878.
La veille du combat,
Simon de Montfort entra dans Muret déjà occupée par les Croisés depuis
1212.
Le champ de bataille
choisi par les chefs alliés - Pierre II Roi d'Aragon, Raymond VI Comte
de Toulouse, Roger-Bernard de Foix Comte de Foix, Bernard IV Comte de
Comminges, Gaston VI Vicomte de Béarn - avait été fixé au nord-ouest
de Muret, sur le terrain qui est encore nommé "l'Aragon".

Plan de la Bataille de muret
Les Croisés cantonnés
dans Muret reçurent les ordres de Simon de Montfort déterminant la stratégie
à suivre.
Le même
jour, les troupes de Foix et de Catalogne purent rentrer dans Muret par la Porte de
Toulouse - Pierre II, recherchant le combat chevaleresque, leur fit rejoindre leur camp
hors la ville.
Les Aragonais occupèrent
les terres qui étaient situées au nord-ouest de Muret - environ trois
kilomètres - en direction de Seysses. Les troupes alliées comprenaient
de cinq à huit cents chevaliers espagnols, plus mille cinq cents cavaliers
environ. Les Gascons devaient présenter de mille à quinze cents cavaliers...
Leurs effectifs étaient fournis par le Comte de Toulouse, le Comte de
Comminges et le Comte de Foix. Deux groupes de fantassins s'ajoutaient
à la cavalerie : milices féodales et milices bourgeoises, ces dernières
fournies par Montauban et Toulouse.
Lors des préliminaires
de la bataille, Pierre Il s'opposa à Raymond VI. Le roi refusa toute
stratégie étant plus fort en nombre que la cavalerie de Simon de Montfort.
Et aussi, son honneur lui fit considérer qu'il devait
s'opposer à toute précaution. Il décida de n'accepter pour lui-même
que le poste le plus périlleux. Déguisé en simple chevalier ; il recherchera
la prouesse au combat.
Les raisons lui firent
mépriser tout délai à l'engagement du combat et à l'attente des nouvelles
troupes commandées par Nuno Sanchez et Moncade qui étaient en route
vers Muret.
Le comte de Toulouse
recommanda l'attente de l'ennemi et, pour cela, fut traité de "lâche
proposant une étude préparant le combat".
L'ordre de lancer le combat fut donné par le
Roi.
Les troupes Aragonaises,
Catalanes, et du comté de Foix prirent l'offensive contre la porte de
Toulouse ouvrant sur le côté occidental de la ville. Elle avait été
volontairement ouverte par Monfort. L'attaque se heurta aux obstacles
intérieurs qui provoquèrent l'insuccès des assaillants.
armée
royale était répartie en trois corps de bataille, commandés
le premier par le Comte de Foix, le second par le Roi, le troisième
par le Comte de Toulouse, le dernier devra rester en attente proche
de Seysses.
La
faute déterminante fut l'éparpillement des troupes.
Les croisés sortirent
par la porte sud (Porte de Salles). Il s'agissait du premier corps de
trois cents cavaliers qui devait faire diversion.
armée
des alliés crut au départ de Simon de Montfort pensant que celui-çi
refuserait le combat. Après cette manoeuvre, Montfort lança ses deux
autres corps de bataille qui enfoncèrent les deux escadrons des alliés
qui ne purent manoeuvrer et qui furent rapidement désorganisés.
Acculé aux marécages du Pesquiès, le corps de
bataille du Roi n'eut aucune possibilité de contre-attaque.
Ces chevaliers qui entouraient le
Roi devinrent l'objectif principal de Montfort. Reconnu durant la bataille, le Roi fut
tué sa masse d'armes à la main.
Une partie des troupes
du deuxième corps de bataille allié prit
la fuite. Seule la "maynade" royale se jeta désespérément
dans le combat mais ne put défendre qu'un cadavre. Les principaux seigneurs
d'Aragon succombèrent.
Le deuxième corps des
alliés fut détruit.
Le troisième, commandé
par le Comte de Toulouse n'eut pas à participer au combat.
Les Croisés, vainqueurs,
se regroupèrent près de Muret. Ils poursuivront et anéantiront les troupes
à pied qui tentèrent de fuir vers la Garonne où étaient amarrées leurs
barques.
Raymond SARRANS.